Il est temps de retourner dans le vieux NøøScaphe d'Ernest Cormier datant du début du vingtième siècle. C'était bien un NøøScaphe dès sa conception, car il servait à la fois de résidence, mais aussi d'atelier pour l'architecte-ingénieur. C'était un outil lui permettant d'explorer la NøøSphère.
Je dors dans une oeuvre d'art.
http://www.calq.gouv.qc.ca/artistes/studios/cormier.htm
La vie d'artiste est pleine de paradoxes... je n'ai jamais été aussi mal d'un point de vue économique.. à la limite en permanence de l'exclusion sociale, tout en côtoyant le monde du luxe : je me retrouve à faire des installations multimédia pour Baccarat , ou à naviguer à bord de Nøø-Yachts de luxe... pour les villes thermales européennes , ou ici à montréal, à dormir dans un monument historique en plein centre ville.
Le studio a des proportions très particulières, dont je n'aurais pas saisi la subtilité sans y habiter. Petit à petit je commence à apprécier les formes de ce NøøScaphe qui nous fait voyager dans les espaces complexes du design et de l'architecture...
J'ai installé mon poste de commande dans la logia.
En route pour trouver un Hub USB, j'ai a peine le temps d'apercevoir mon petit voisin rapide et furtif...
Les Montréalais circulent beaucoup en vélo
Euh... alors ça c'est top de top...
Il fait, beau, et chaud. On m'avait dit que j'allais avoir très froid... c'est plutôt l'inverse...
Pleins de vélos, et aussi pleins de très très gros camions aux capots virils qui ressuscitent les jouets "Dinky Toys" de mon enfance...
Je suis dans le monde en grandeur réel des mèmes qui m'ont nøøcontaminés dans ma jeunesse via les jouets importés des USA... le pouvoir viral des objets informés...
Ici la NøøContamination est paroxistique... sous mes yeux incrédules, une troupe étrange de personnages à tête de télévision a fait irruption dans le centre commercial où je cherche à acheter un Hub USB
Très courtois et aimable le vigile du centre commercial demande aux NøøEnvahisseurs de quitter les lieux...
Les créatures hybrides, mi-biologiques, mi-informationnelles sortent sur le parvis poursuivre leur NøøContamination mémétique.
La pandémie se répand dans les réseaux via les nøøcapteurs photographiques des touristes ...
Il s'agit d'une performance des étudiants de l'école supérieure de théâtre de Montréal, dont le thème est de dénoncer les effets néfastes de la télévision...
La ville est comme tatouée par les fresques, tags, graffitis, peintures murales
Le body-art se propage depuis la peau des cyberpunks piercés et body-modifiés jusque sur les murs de la ville...
une ville pleine de réseaux qui relient ses habitants
où même les petits enfants sont reliés ...
Un vieux NøøScaphe pour explorer les sphères métaphysique
Dans un futur architectural et automobile qui ressemble à une uchronie des années cinquante..
et toujours ces nøøentités qui recouvrent progressivement la peau urbaine...
Certaines maisons sont presque totalement recouvertes de NøøTatouages, comme des litho-yakuzas...
La pression d'en dessous...
NøøDragon
Uke de Yahoi?
Par hasard, j'entre dans une galerie dont la signalétique m'interpelle
Je donne 5$ pour financer le NøøCarburant des explorateurs, et je découvre que je viens d'entrer au coeur de la nøøcontamination urbaine...
Toutes ces peintures murales qui recouvrent les édifices de la cité sont le fruit d'un plan organisé. C'est le festival Under-Pressure, un festival international de graffitis.
https://www.facebook.com/underpressure.ca
La jeune curatrice qui tient la galerie m'explique que les fresques ne sont pas illégales, les artistes ont négocié avec les propriétaires des murs pour pouvoir y peindre. Et ce festival entièrement privé ne dépend pas de l'état ou de la ville de montréal.
La galerie présente, et vend les oeuvres des taggeurs... http://underpressure.ca/
En sortant de la galerie, je rencontre par hasard Marianne Cloutier qui avait participé au colloque scientifique de Nancy d'octobre 2009 « Robots, hybrides, cyborgs ; vers une approche de la trans-humanité »
où j'étais également intervenu, invité par Bernard Andrieu pour présenter ma "préhistoire de la Cyberculture" au travers du NøøMuseum...
http://www.souterrain-totem.com/ http://noozone.free.fr/noocrypte/viewtopic.php?t=655
Avec Mael Lemée et Marianne Cloutier nous avions partagés des discussions passionnantes.
Cette photo me rend nøøstalgique...
C'était une époque faste où j'avais du travail ce qui me permettait de subsister et financer mes créations...
Nos philosophes de la modernité s'insurgent à longueur d'écrits contre les aliénations dépressives soi disant provoquées par les nouvelles technologies de l'information, les jeux vidéo, les gender-studies...
Mais ça c'est un discours de nantis ... moi ce qui m'aliène le plus, me rends dépressif, ce n'est pas l'utilisation des nouvelles technologies, ni un éventuel assujettissement par le consumérisme capitaliste... non, ce qui m'aliène c'est l'absence de travail, de revenus... de douter pouvoir avoir un nøøscaphe qui m'abrite... ça c'est une véritable négation existentielle qui nous aliène en profondeur et génère un état dépressif...
En plus de présenter la version Unreal Tournament, du NøøMuseum, lors du colloque, j'y avais également exposées mes infographies
Ce colloque s'était déroulé dans le cadre du festival Souterrain porte V à Nancy, au TOTEM, un lieu emblématique de la cyberculture alternative française.
http://www.souterrain-totem.org/ créé par Odm Otomo
Et dont la version 7 se déroule en ce moment https://www.facebook.com/totem.materiaprima?fref=ts
Mon intervention utilisait comme support à conférence la première version du NøøMuseum développée à partir du moteur de jeu Unreal Tournament http://www.yannminh.org/UT-NooMuseum/
Marianne Cloutier y avait fait une intervention passionnante et très documentée sur les interactions entre art et science,
en particulier j'avais beaucoup apprécié ses références aux créations artistiques exploitant les dernières découvertes en génétique.
L'extraordinaire présentation des recherches et découvertes de l'institut de confort génétique Benway par Maël Lemée
http://www.institut-benway.com/
Fin de journée à Montréal, je vais manger un sandwich merguez frite dans un restaurant français...
à défaut d'être à la pointe de la modernité,
au moins nous exportons notre savoir faire culinaire..
Si si si... c'est un restaurant français... il y a une nøøcontamination sur le mur, avec la tour Eiffel et le PSG...
Finalement j'ai aménagé un poste de pilotage noosphérique au rdc de l'atelier, où je navigue dans une position presque allongé.
J'ai un peu reproduit un de mes premiers nooscaphes, où j'étais aussi dans une position allongée, pour naviguer dans le cyberespace.
J'avais été inspiré par un témoignage du cosmonaute Joseph Allen qui expliquait qu'en apesanteur on passe de l'état de veille à sommeil sans s'en rendre compte. Et j'avais voulu reproduire pour écrire mon roman, l'état de conscience modifié de l'entre veille et sommeil...
Ce dimanche j'ai corrigé et enrichi un article à paraître dans le Numéro "Virtuel" de la revue "Psychologie clinique" où je décris le dispositif pédagogique du NøøMuseum, ainsi que les origines de mon concept de NøøScaphe.
Dans son livre posthume, Le Phénomène Humain édité par sa cousine après sa mort en 1955, le paléontologue, philosophe, théologien jésuite Pierre Teilhard de Chardin [2] décrit la naissance et le développement d’un espace informationnel de nature métaphysique : La NooSphère, issue d’un processus apparu au néolithique qu’il baptise NooGenèse.
Pour vulgariser et résumer la réflexion complexe de TdC, on peut dire que la NooSphère désigne à la fois quelque chose de très rationnel, qui est la sphère informationnelle mesurable et quantifiable générée individuellement et collectivement par l’humanité depuis le début du néolithique, (formée par nos échanges verbaux, culturels, les écrits, les masse média, les réseaux numériques, les bibliothèques... etc...) Mais, c’est aussi, du fait de la foi chrétienne de TdC, une sorte d’entité vivante métaphysique, de nature divine, qui n’est pas générée par l’humanité, mais au contraire qui génère l’Humanité, et qu’il associera à la fin de son livre à un Christ cosmique. (ce qui lui vaudra d’être censuré de son vivant par sa hiérarchie vaticane.)
N’étant ni chrétien, ni croyant, je ne partage pas cette vision d’une dimension christique de la noosphère, propre à l’illumination et foi religieuse de TdC. Cependant, sa posture de croyant l’a conduit à porter un regard différent et intéressant sur cette sphère informationnelle générée par l’ensemble des activités de traitement de l’information du vivant et de l’humanité (pour utiliser une terminologie cybernétique).
Sans aller donc jusqu’à l’investir d’une dimension divine, il est intéressant d’observer cette sphère informationnelle émergeant des activités individuelles et collectives humaines et de l’ensemble de notre biotope, comme étant une entité vivante; et dont je ferais remonter la maturation bien plus loin que le néolithique, soit aux origines de la vie, ou tout au moins autour de 60 000 ans AVJC, période durant laquelle apparaissent les traces d’un environnement informationnel collectif chez les humains, au travers de l’art pariétal.
Cette intuition de l’information perçue comme une entité vivante, rejoint par certains côtés, et paradoxalement, les concepts de “mème” et de “mémétique” du généticien athée militant Richard Dawkins. Ce type “d’inversion conceptuelle” existe aussi chez Neal Stephenson, l’auteur du roman “Snow Crash” ayant inspiré le monde virtuel de Second Life, où il décrit ces espaces informationnels vivants, par le terme de “Nam Shub” . On trouve également ce concept chez l’écrivain de SF Philip.K.Dick, (l’auteur du roman ayant inspiré le film Blade Runner), qui appelle cela des “plasmes” :
"22 : j'appelle l'Immortel un plasme, car il est une forme d'énergie ; il est information vivante. Il se reproduit - non à travers l'information ou dans l'information, mais comme information.
../..
23: a l'état latent, germinatif, le plasme a sommeillé dans la bibliothèque enfouie des manuscrits de Khénoboskion jusqu'en 1945 de l'E.C...
../..
25 : En tant qu'information vivante, le plasme remonte le long du nerf optique de l'individu jusqu'au corps pinéal. Il utilise le cerveau humain comme hôte femelle en qui se reproduire sous sa forme active. Une symbiose inter espèces..."
............Philip K.Dick. SIVA.©1980 ed. Denoël. N317 1997.
Par expérience de pensée, on peut donc formaliser les échanges informationnels de l’humanité comme une sorte de gigantesque organisme vivant et immatériel, ayant des dimensions rationnelles, perceptibles, mesurables, et des dimensions irrationnelles mystérieuses de nature métaphysique. (dans un sens non mystique). Et la vocation essentielle des artistes, des auteurs, pour moi, c’est d’explorer les innombrables circonvolutions en perpétuelles mutations de cette entité immatérielle qu’est la noosphère. Pour ce faire nous utilisons des outils d’investigation informationnels que j’appelle, par métaphore marine des NøøScaphes. Ainsi les salles de théâtre, les studios vidéo, les logiciels de composition graphique sont des Nooscaphes. Le NooMuseum est un nooscaphe. Un outil pour explorer la noosphère.
Mardi 24 septembre, de retour dans le grand NøøScaphe de la Satosphère pour planifier le cap que je veux donner au navire. Dans l'entrepont je croise Martin qui s'occupe de la communication.
Réunion de production avec Louis Philippe, Joseph, et seb le programmeur...
Je précise mon projet : développer une version du NøøMuseum à vocation pédagogique adapté à la Satosphère, et utilisable par différents nøøconférenciers... et en option, si possible, rendre la Satosphère compatible avec les mondes persistants des Open-Sims et de Second Life, pour pouvoir, (entre autre) visiter les NøøGaleries installées dans les métaverses...
Je monte dans le dôme principal assister à une visite immersive d'une reconstitution en 3d du batiment de la Satosphère dans Unity3d. C'est impressionnant. Je me dis que ça va être très beau de pouvoir visiter ainsi le NøøMuseum.
Seb le programmeur transfert dans mon nooscaphe macintosh le modèle de caméra qu'il a créé pour pouvoir projeter les environnement Unity sur le dôme d'immersion.
Nous testons sa compatiblité avec mes NøøGaleries. ça fonctionne parfaitement.
Seb me montre comment utiliser le Mini Dome pour tester mes environnements. Comme le commutateur d'interfaces est en panne, nous nous connectons directement sur les ordinateurs de la baie principale.
Petit soucis de résolution. L'ordinateur qui alimente le mini-dôme curieusement ne propose plus d'afficher la résolution de 2048 sur 2048 nécessaire... les nøømatelots mettent les mains dans le moteur...
Seb, pratique une incantation de NøøSorcier. En passant par un terminal, il inscrit un code ésotérique qui force la résolution de mon projet... et ça fonctionne ...
Les NøøPropulseurs du Mini-Dôme
Coïncidence étonnante, c'est Denis Vontrat que j'avais rencontré avec les zazars, Denis et Jérôme Lefdup au siècle dernier qui installe les dispositifs Photon... http://www.vyv.ca/
Fin de la journée, je passe par China Town avant de rentrer
Un groupe religieux fait une démonstration de ce qui ressemble à du tai chi
Et je déguste une jolie NøøContamination florale avec mon Nem, qu'ils appellent ici un rouleau de printemps...
J'ai besoin de récupérer les fichiers 3d des barges du NøøMuseum dans les récifs. Heureusement j'ai laissé le nøøscaphe de clichy allumé, et j'ai pensé installer Team Viewer avant de partir. Ce qui me permet de prendre le contrôle du NøøScaphe principal à distance, avec mon portable via internet, et d'aller explorer les soutes pour y trouver mes modèles de nøøbarges.
Je lance C4d et exporte une version réduite qui pèse quand mème plus de 150 méga, que j'upload sur un des serveurs du NøøMuseum pour pouvoir le récupérer et créer l'environnement pour la Satosphère.
Pour la Satosphère, je vais donc construire une version du NøøMuseum à partir d'un entrelacs de NøøBarges portées par les rochers volants des Récifs.
Ainsi, les pérégrinations des Barges vont induire une narration. La caméra passera d'une barge à l'autre, à chaque escale.
J'ai également récupéré dans les soutes du nøøscaphe de clichy, le modèle 3d de la caméra du NøøMuseum.
Cette caméra se déplacera lentement d'avant en arrière, droite et gauche et servira d'ancrage pour la caméra 360° de Seb, qui est projetée sur le dôme immersif
Cependant la caméra sera également orientable, pour fixer des zones spécifiques
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