Nous sommes réifiés par nos propre artefacts... et le spectacle de cette mise en abîme réifiante nous plonge dans un état de narcose narcissique, par mimétisme.
A ma conférence d'hier à la SAT, je venais de parler de la narcose narcissique de mac luhan : Comment nous devenons les instruments de nos propres outils.
http://www.yannminh.org/french/TxtArguments120.html
Les emblèmes masse médiatiques sont des outils de construction existentiels... nous nous entourons des images, des objets informés qui représentent ce que nous voulons être ou pensons etre...
http://www.yannminh.org/french/TxtArguments070.html
Et bien sur, la propagande consummériste capitaliste exploite cette quête existentielle NøøMémétique, pour nous faire acheter ses produits... mais l'analyse marxiste, en ne voyant que le processus d'exploitation totalitaire commercial, occulte le moteur existentiel originel... le consumérisme capitaliste ne fait qu'exploiter une demande, une quête existentielle fondamentale, qui puise ses sources à l'échelle de l'évolution de notre intelligence collective... c'est un phénomène émergeant, amplifié par les masse media, qu'ils soient issus d'une société capitaliste, communiste, totalitaire, religieuse... nous avons besoin pour nous construire, de nous nourrir aux sources d'informations collectives...
Je croise même des NøøEntités incarnées, que jalousent mes avatars prisonniers de l'immatérialité NøøSphérique
Feed-Back cybernétique et mise en abîme cyberspatiale... les nøøentités se propagent entre les espaces dématérialisées via les réseaux informationnels humains...
les feuilles mortes annoncent l'été indien... des signes ancestraux issus des origines de la biosphère et de la nøøsphère, inscrits dans les rêves de nos gènes.
Vendredi soir, Repas dans un coffe shop équipé en wifi, qui ferme à 2h du matin. j'ai apporté la tablette graphique et je refais le portrait de Neal Stephenson, l'auteur de Snow Crash, qui a un peu inspiré le créateur du monde persistant de Second Life, Philippe Rosedale, pour la création de son Métaverse.
Samedi soir, je suis invité à manger chez Renée Fortier et Denis Vontrat qui réalise la 3d dans la société de son fils http://www.vyv.ca/ et qui équipe la SAT avec le système de mapping 3d temps réel Photon.
J''avais rencontré Denis il y a 20 ans chez les frères lefdup, lors du tournage que j'avais fait en steadicam du groupe des zatopek avec Franky.
Ce monde de l'art numérique est très petit, outre Laurent Courau de la spirale, Renée et Denis connaissait bien l'artiste Farrah Diod qui était très présente sur Second Life, et dont j'avais exposé les photos dans le NøøDonjon.
http://yagg.com/2012/01/15/lartiste-trans-farrah-diod-est-decedee/
J'avais même édité un album de photos de Farrah dans Second Life.
Exposition Farrah Diod https://www.facebook.com/groups/farrahdiod/ dans le NooDonjon de Yann Minh sur Second Life. Sim de Cimarac sur Zindra.
En premier plan l'avatar féminin de Yann Minh : YT. réalisé pour l'affiche du festival de SF Zone Franche.
La vue sur Montréal depuis les fenêtres de l'appartement de Renée est magnifique. La nature imite l'art. Et de fait, la ville réelle est presque aussi belle qu'une illustration de SF. Mais comme pour les couchers de soleil, admirer un ville la nuit est-il l'expression de notre provincialisme, comme le dénonce Oscar Wilde ...?
Montréal a des allures psychédéliques la nuit. Les nøøtatouages des illuminations contribuent à projeter la ville dans la nøøsphère. Dans le lointain je distingue une projection sur la façade d'un immeuble.
Denis m'explique que ce sont justement ses serveurs Photons qui sont utilisés pour cette projection, il y en a plusieurs sur le toit du palais des beaux-Arts.
Denis me montre les lumières bleues des quatre projecteurs installés sur un toit proche dans des abris ciimatisés, qui sont équipés des serveurs photons de sa société. J'ai une sensation vertigineuse... je me revois à 15 ans, en train de lire des livres de SF dans ma mansarde en bretagne, et je sais que je suis la, précisément, en train de vivre en réel une vision de mon enfance.
Samedi 14h, le gazon dehors est couvert de feuilles mortes.
Toujours l'émergence de vieux réseaux.
Je retourne chez Renée et Denis qui m'ont de nouveau invité à manger, et m'ont promis sauna et piscine avant le dîner.
Sauna. Je cuis.
Je me rappelle de la chamane Sibérienne que j'avais consulté à paris, qui m'avait dit que pour ce qui était de l'esprit, tout allait bien, que j'étais bien en harmonie, mais que tout le bas de mon corps n'était plus connecté à la terre. Et qu'il fallait que je fasse du sport, de la natation. Que je me réancre à la terre.
Ce qui avait beaucoup fait rire mes amies qui me le disent depuis des années... et il faut que j'aille voir une chamane sibérienne pour y penser vraiment...
Dimanche, chez Ernest connection Skype avec Karen Guillorel. Ce qui provoque l'invitation de son avatar Second Life. Je lui montre qu'on peut piloter son carnet de voyage numérique avec la WII.
Karen m'annonce que sa pugnacité à m'inciter à finaliser in extremis la semaine dernière e projet qu'elle avait amorcé avec la bourse de la SCAM a porté ses fruits :
Nous sommes lauréats du prix du carnet de voyage numérique, des Rendez-vous du carnet de voyage qui a lieu à Clermont Ferrand.
http://www.rendezvous-carnetdevoyage.com/page-prix-du-carnet-numerique
Karen aime beaucoup la page d'acceuil dynamique que j'ai faite, grace au plug-in JQuery HTML5 de parallax scrolling.
http://wedesignpixel.com/best-jquery-parallax-scrolling-tutorials/
Je raconte à Karen ce que Denis Vontrat et Renée Fortier m'on raconté sur les chamanes et les autochtones canadiens.
Renée à longtemps travaillé avec les autochtones et Denis a participé, entre autre à une séance de tente chaude, ou tente tremblante si j'ai bien compris.
Je pense que les avatars et les nøøentités chamaniques sont avec moi cet automne 2013.
Gabriel Soucheyre du festival Videoforme a aussi mis en ligne son "portrait d'artiste" de moi pour le webzine Turbulences video,
http://readymag.com/u50409525/8266/10/
et la vidéo, à propos de mon enfance en bretagne.
https://vimeo.com/76056638
Lundi. Montreal est sous l'eau.
La pluie est dense et lourde comme en bretagne, et le vent arrache les parapluies.
J'arrive trempé dans le bureau de Joseph.
J'ai reçu le virement de l'institut de 5000 €, avec lequel j'ai payé deux mois de mon loyer parisien enretard.
Et je dois remettre un chèque de 1800 $ environ à la SAT pour défrayer ses prestations. L'institut doit me rembourser ce versement, car ce sont les frais de productions pris aussi en charge par l'institut à concurrence de 2000€.
En sortant, le vent est trop fort pour mon parapluie, je fais une escale dans les magasins de surplus militaires, pour trouver une sorte d'imperméable.
Je retrouve les nooentités de métal, transfugent du cyberespace.
Le capitaine hybride entre neptune et ctulhu est paticulièrement adapté au temps qu'il fait.
Réunion improvisée dans la NøøCapitainerie de la SAT avec l'équipage, afin d'évaluer les besoins nécessaires pour que le NøøCroiseur Satosphère puisse faire escale dans Les Récifs.
Ouvrir un passage vers le NøøMuseum dans Unity ne pose pas de difficultées particulières.
Ma proposition de faire voile vers les mondes persistants des Open-Sims et de Second Life suscite beaucoup d'intérêt et d'enthousiasme de la part du capitaine "Nini". Qui envisage, si c'est faisable, de me faire revenir au printemps pour la rencontre internationale des Nøøarmateurs immersifs qui doit avoir lieux à la SAT.
Cependant, il est nécessaire d'évaluer si la fabrication de NøøPropulseurs adaptés à la navigation dans les Hypergrids ne va pas monopoliser trop de ressources.
Rendez-vous est pris pour vendredi après midi, ce qui laisse le temps aux différents officiers d'évaluer les moyens à mettre en oeuvre et dresser les cartes de Nøønavigation et évaluer la "route fond" http://www.reussir-permis-bateau.fr/p_haut/p_h_courant/p_h_courants.htm
Le soir même, dans l'espoir de pouvoir peut-être conduire facilement le NøøCroiseur de la SAT vers les métaverses, je regarde s'il n'y a pas déja une possibilité de vision 360° dans la caméra des différents "viewers" disponibles. Effectivement, il est possible de réduire la focale de la caméra jusqu'à atteindre quasiment une vision panoramique, mais elle ne permet pas d'obtenir l'hémisphère complète nécessaire. Mais ça donne un bon espoir que ce soit facilement réalisable par l'équipage de la SAT.
Mercredi, Renée Fortier m'a invitée à déjeuner dans un restaurant que tout le monde n'arrête pas de me conseiller avec une lueur gourmande dans le regard. Chez Schwartz. Qui semble être un lieu emblématique de Montréal.
Je fais la connaissance de son amie Sylvia Lorrain, http://www.sylvialorrain.net/ qui passe quelque jours chez Renée à Montréal. Le NøøMonde est vraiment très petit. Sylvia est une amie de Laurent Courau, (la spirale.org) et en discutant, on s'aperçoit qu'elle connaît l'avatar biologique de Tutsy Navarathna, lorsqu'il habitait dans son "chateau" à paris.
Les serveurs sont très conviviaux et nous évoque ceux de Chartier et ils montrent qu'ils maîtrisent la nøønautique, (ou les touristes) en photographhiant mes avatars... je pensais qu'ils n'étaient visibles que pour moi...
Effectivement, c'est une nourriture de gourmands à base de viande fumée, et je me régal. (Merci Renée :-)
Renée nous fait découvrir d'autres nøøentités spectaculaires évoluant sur les façades de Montréal.
Mon avatar NøøNaute Outlander fait connaissance avec la NøøCréature, qui évoque les sans abris omniprésents dans le quartier. Je me pose des questions sur ce nomadisme urbain volontaire et involontaire dans un pays ou le niveau de civilisation et de civisme est aussi élevé.
Un peu plus loin c'est mon avatar YT qui se lie d'amitié avec une autre NøøEntité montréalaise.
Le jour ou nos avatars numériques seront photoréalistes, nos NøøDividus prendront le pouvoir... http://www.yannminh.org/french/TxtCritique310.html
Pendant que mes avatars font connaissance avec la nøøpopulation montréalaise, des organismes biologique transportés par une métaphore virile automobile saluent mon support organique en train de les nøøcapter. Il y a une complicité étonnante chez les supports biologiques de nos avatars. un peu comme une forme de solidarité entre mortels.
Renée Fortier m'indique les boutiques ou je peux avitailler le NøøSccaphe a bon prix. Pendant qu'elle fait quelque courses je sors nøøcapter les environs et je donne les quelques pièces que j'ai dans la poche à la femme qui mendie au pied de la vitrine.
A un moment, ou moi-même, faute de travail et d'aides sociales, sans l'aide de mes amis et leur soutien morale, je serai sans doute aussi a la rue, la précarité des nomades urbains m'interpelle.
(Un grand merci à mon amie Linda Rolland? pour son aide et sa présence à mes côtés même dématérialisée via le cyberespace pour l'instant, sans vous oublier Sandrine, Karen, Ivano et Matthieu)
Je discute avec la femme qui fait la manche devant le magasin. Je lui demande comment c'est possible de se retrouver dans cette situation, même ici, dans un pays dont j'évalue le degré de modernité et de civilisation largement au dessus de celui de la france. Elle me dit qu'elle n'est pas sans domicile, mais qu'elle a perdu son job, et que les allocations de 900$ qu'elle perçoit ne lui suffisent pas pour vivre à Montréal où les loyers sont chers. Elle insiste pour se différencier des autres... qui, dit'elle, souffrent eux, souvent de problèmes d'alcool. Je me sens bête de me poser des questions aussi naïves... il y a quelque chose de déplacé, presque obscène à m'identifier à cette misère, dans un contexte où j'évolue a proximité des sommets de notre modernité technologique... mais peut-être cela est-il justement signifiant de la fragilité de nos sociétés, où nous pouvons, du jour au lendemain être exclus radicalement du système.
Je fais visiter l'avatar architectural d'Ernest Cormier à Renée et Sylvia.
En repartant, Renée me fait découvrir une puissante nøøentité faunesque sur la façade dissimulée par l'arbre et que je n'avais pas vue.
La présence d'un tel avatar ici est très intéressante. Il faut que je fasse une recherche... Ernest Cormier me parait être un NøøNaute facétieux
Je propose à Renée et Sylvia de faire escale dans l'ancien NøøScaphe abandonné de l'école des Beaux Arts.
Un jeune NøøCapitaine Benoît Laplante attiré pas la porte ouverte de l'atelier dimanche après midi, m'avait informé que leurs équipages de nøøguerriers avaient pris le contrôle du vieux vaisseau des beaux arts, pour quelques jours à la suite du pop festival.
Sur le mur, accroché à des pinces à linges un "KinoBabillard" avec la liste des Nøømissions du jour, avec les recrutements d'équipages pour des nøøincursions éclairs dans la cité.
Et justement, nous faisons la connaissance de Manuel Sinor, qui scrute le tableau de NøøMissions. Manuel Sinor http://manuelsinor.com/ est un NøøMémétiseur, ce qui désigne dans le monde matériel un "acteur" ou "comédien".
C'est un support biologique d'avatar qui sert de support ou vecteur provisoire de NøøEntités. Ainsi, les avatars, et autres NøøCréatures peuvent provisoirement "s'incarner" dans l'espace matériel via les NøøMémétiseurs.
En montant dans les étages, je découvre une salle d'arme gardée par un nøøguerrier en train de se restaurer.
C'est de la nøøartillerie lourde pour missions en groupe. C'est du sérieux, il faut déja un bon niveau d'expertise pour manier ce type de nøøcapteurs.
A l'entrée du quartier de détente de l'équipage, nous croisons un nøømatelot avenant (reconnaissable au cosutme rayé traditionnel des nøømatelots). Je lui dit que nous sommes des nøøexplorateurs français en visite à Montréal chez Renée.
L'atmosphère est conviviale et détendue, mais il y a une tension particulière perceptible. Celle des quais d'embarquements, au départ de NøøScaphe de combat, avec les groupes de nøøcommandos préparant leurs paquetages.
autour de nous, les équipages en partance pour des missions de capatations rapides fourbissent leurs équipements de NøøInvestigations. J'aime bien l'atmosphère qui règne ici, j'y retrouve d'ancienne émotions, du temps ou je pratiquais la nøøcaptation linéaire de l'art vidéo et du documentaire.
Le jeune NøøMatelot nous a mis en relation avec deux charmantes NøøCapitaines, dont Aurore la "cøødinatrice générale" qui s'exclame : "ah c'est toi le voisin qui habite dans le nøøscaphe Ernest Cormier à l'ancre juste à côté de notre nøøcroiseur".. et qui prends le temps de tout nous expliquer.
Nous sommes dans le Kinolab de Kino'00 , pour l'édition annuelle du Kino Kabaret 2013. (oui moi je mets des Nøø partout, eux ils mettent des Kino partout ;-)
http://kino00.com/files/6113/8075/5486/Guide_du_participant_2013.pdf
C'est un festival de réalisation cinématographique indépendant d'envergure internationale, dont la devise est :
"Faire bien avec rien, faire mieux avec peu, mais le faire ..."
http://fr.wikipedia.org/wiki/Kino_(mouvement)
j'adore cette devise emblématique des confréries de nøøexporateurs de terrain, et qui rejoint la mienne : "en art, une seule chose compte, faire"
Kino'00?
https://www.facebook.com/groups/kino00/?fref=ts
https://www.facebook.com/pages/Kino00/113210025376102?fref=ts
Pendant que nous posons à tour de role devant le nøørezzeur automatique qu'ils ont installé, et qui transcode nos supports biologiques dans le cyberespace, Aurore me sollicite pour que je participe à leur concours de micro-métrages, ou je dois présenter un court-métrage de 30 seconde le 12 octobre.
Je suis très tenté par l'invitation... je pensais avoir réussi à décrocher de la nøøadiction à la vidéo et dépassé les limites de sa narcose narcissique... http://www.yannminh.org/french/TxtArguments120.html , mais je sens que je vais de nouveau succomber à l'attrait des grands espaces dématérialisés..
Après avoir quitté Sylvia et Renée (encore merci pour cette excellent après midi) je me connecte sur l'open-sim de la francogrid pour essayer de rejoindre les derniers noctambules de la "réunion dématérialisée du mercredi".
(Chaque mercredi les avatars de la Franco Grid se réunissent sur la sim "Le Village" pour discuter de tout et de rien.
Heureusement Praline Barjowski du Gawlab et SSM binder le président de la francogrid, sont encore la, avec DJ phil le LInden Scripter émérite dans le paysage créé par Cherry Manga?
J'évoque avec eux le projet de connecter la satosphère aux métaverses, et s'il serait possible d'éventuellement bénéficier d'une aide et conseil technique de la Francogrid.
SSM et Praline qui connait la satosphère et a rencontrée la nøøcapitaine Nini est enthousiaste, et déja SSM me conseil d'orienter les recherches vers une personnalisation de la version Unix du viewer Firestorm, pour générer une caméra immersive 360°. Comme les viewers open-sims et second-life fonctionnent en open-gl, la modification des nøøpropulseurs devrait être aisée pour l'équipage de codeurs. Ce que me confirmera aujourd'hui Emmanuel Durand, qui s'orientait aussi dans cette direction.
Je sens que je vais bientôt croiser dans les eaux cyberspatiales des mondes persistants à bord du magnifique vaisseau d'exploration de la SAT.
Petit passage dans la nef des beaux arts aujourd'hui. J'adore l'ambiance qui rège ici. Comme à la SAT. La membrane qui sépare le matériel de l'immatérialité nøøsphérique est moins dense ici. On peut sentir passer les flux portant les nøøentités.
Dans les cales du vaisseau, les nøøartilleurs ont armé les canons à dématérialiser.
Les outils sont des extensions de nos fonctions physiques et cognitives, et par feed-back cosmique nous sommes devenus les outils d'une machinerie informationneles à l'échelle de l'intelligence collective de l'humanité.
Servant, nom masculin
Artilleur qui a pour rôle d'approvisionner les pièces pendant le tir [Militaire].
Chevalier servant: Compagnon dévoué d'une femme.
Sandrane (lelgo.com)
Sur le pont, les NøøNautes assemblent leurs configurations mémétiques, avant de les propulser dans le cyberespace.
Charles Dube en montage.
http://charlesdube.ca/
A force de mémétiser toute la journée, les NøøNautes expérimentés sont capable de percevoir les avatars qui nous entourent...
Tiens, des avatars biologiques de mon age...
Un groupe de Nøømémétiseurs discutent sur la passerelle, en attendant que "La Machine" soit prête à capter les nøøentiés qu'ils ont invoqué.
Kino'00
Jean-Marc Aberdein-larivière, Bernard Fontbuité.
J'avais signalé à la capitainerie du KinoLab qu'ils pouvaient venir tourner dans l'atelier d'Ernest s'ils voulaient... un réalisateur est venu faire un repérage... il a besoin d'une chambre pour tourner une scène...
La caméra est, avant d'être une extension de l'oeil, avant tout une extension de la mémoire dans son usage le plus populaire... mais pour moi, c'est une extension de la main, exactement comme une arme, qui me permet de toucher le monde...
Fin de journée dans le vaisseau, l'équipage est épuisé. Aurore est française. Mais par imprégnation mimétique, elle a un très léger accent canadien. Elle a travaillé comme assistante de réalisation en france, avant de venir travailler pour Kino-00 ici à Montréal.
Elle a vu le nøøcarnet de voyage, et nous parlons de mes avatars, invisibles qui nous entourent. Nous évoquons l'exposition précédente du pop festival, où les installations vidéo révélaient les entités invisbles présentes dans l'école. Nous évoquons aussi les chamanes, et ce que Renée m'avait raconté sur la disparition des chamanes traditionnels à cause de l'évangélisation catholique radicale. Je me dis qu'ils ont réussi ici ce que les soviétiques n'ont pas réussi a faire en sibérie, où leurs chamanes sont revenus.
Charlotte la serveuse bénévole du bar , est aussi française.
Elle fait des études de design, après avoir terminé un BTS à Olivier de Serres, ( mon ancienne école d'art appliqué, avant que je n'entre aux arts décos il y a 30 ans... au siècle dernier.)
Son école ici lui coûte 2000 euros par an. Ce qui n'est pas si cher que cela en regard du côut des écoles privées en france.
Elle trouve que les relations pédagogiques sont mieux à montréal. Plus de liberté, moins de normalisation et d'élitisme. Beaucoup d'équipement, par contre il faut payer tout le temps. Rien n'est gratuit. Une autre logique.
Comme je suis dans mon moment "NøøPédagogue" un lien vers un petit reportage que j'ai fait à la journée portes ouvertes de l'ESAT ou j'enseigne le NøøPilotage...
https://www.youtube.com/watch?v=q-XG9V64Oog
Elle me confirme qu'elle se sent plus en sécurité dans la rue ici qu'en france, même si elle ne s'est jamais sentie vraiment en danger ou gravement agressée par les comportements masculins à paris.
Il y a une différence dans les relations de séduction ici... les hommes sont beaucoup plus réservés et respectueux, ce qui peut être interprété comme de l'indifférence...
Ses réflexions me font penser à ce que m'a confié Renée Fortier : "dans les années 60 avec le féminisme, nos hommes ont les a dressés... peut-être un peu trop... Ici on dit que les nouvelles générations sont devenues roses... "
Kino'00
Le bras de Steve est couvert de NøøEntités. Je crois reconnaître Ganesh, il me dit que c'est quelqu'un de sa famille.
Steve est tatoueur, et machino électro dans le cinéma. Il s'occupe de fermer le NøøScaphe.
Steve me montre le tatouage de sa cuisse. Il me raconte une histoire de son passé délinquant.
En quelques minutes il me transmet de magnifiques mèmes. Des story-tellings digne de fictions policières.
Il refuse par exemple de tatouer sur les membres d'un gang des icones qui indiquent quel est leur nombre. Car si la police arrete l'un d'entre eux, elle va venir le voir pour savoir qui sont les autres. S'il dit qui ils sont, il risque des représailles, s'il ne dit rien, il va se faire arrêter. Si le gang insiste, il se fera payer le prix de sa caution en cas d'arrestation.
Vendredi, Réunion de NøøCapitaines à la SAT
Emmanuel explique que les viewers open-sims sont mono caméra, et malheureusement la projection sur le dôme est de type "cubemap" ou "Skybox", c'est à dire que c'est une projection cubique qui nécessite de programmer le viewer dédié en multicaméra, ce qui représenterait trop de temps de développement par rapport à leur planning déja chargé.
Dominique propose de lancer un concours doté de 1500 $, pour l'adaptation d'un viewer open-sim et Second life en multicaméras.
Rendez-vous est pris pour que je fasse une démonstration de ce que sont les Open-Sims et second-Life.
A la fin de la réunion, je raconterai comment mon avatar de Dyl, par un phénomène de NøøDividuation, est devenu vivante. Ainsi que l'histoire du fantôme de Phillip et des égrégores que m'avaient contés Jean Luc Rivera et Nicollet au festival de SF de Sèvres.
http://www.yannminh.org/french/TxtCritique310.html
Après la réunion, je retrouve le chercheur et écrivain de SF Jean-Louis Trudel dans le "Quartier Latin", le quartier universitaire de Montréal.
J'ai l'impression que le centre de Montréal c'est Bastille, Saint-Germain, La défense, concentrés sur l'équivalent d'un seul arrondissement parisien, avec en plus un China Town.
Jean-louis me raconte qu'il sera aux utopiales de Nantes pour quelques conférences.
Repas chez Renée Fortier avec Sylvia Lorrain et un de ses amis compositeur qui enseigne aussi à l'UQAM, André Eric Létourneau et qui souhaite que je présente le Nøømuseum sur la préhistoire de la cyberculture à ses étudiants. Je suis enthousiaste, et très content de sa proposition.
Il me raconte qu'il a émulé sur un mac, le premier musée virtuel numérique de l'histoire, fabriqué sur l'équivalent du minitel canadien dans les années 80. Le dispositif est visible à son bureau dans les nouveaux locaux de l'UQAM, qui, hélas remplace la cinémathèque dont le robot à été démonté. C'est dommage, car ces robots chargeurs de video disques sont des monuments historiques qu'il conviendrait de préserver.
Une coïncidence étonnante, c'est que l'après midi même, j'appréciais la composition musicale qu'il avait faite pour le spectacle Rouge Mékong dont j'écoutais une répétition derrière les rideaux du Dôme immersif.
Samedi après midi, je me dis que je vais essayer de participer aux micrométrages de Kino, du 17.
Je test la possibilité d'incruster mon avatar YT, (avec son consentement) sur un trajet accéléré en ministedicam entre le studio cormier et les salles de montage de Kino auw beaux-arts voisins. J'utilise IShowU pour faire le machinima des mouvements de YT sur Second life. J'ai désactivé le rendu du sol et du ciel, ce qui me donne un fond mauve saturé qui permet une incrustation correcte.
Samedi après midi, Sylvia fait un bref passage avec un ancien ami français Eric Caron, qui travaille dans le jeu vidéo. Il y a une grosse concentration de nøønautes expérimentés à Montréal.
Avec NøøNaute Outlander, et YT, nous avons suivi la foule qui sortait des beaux arts pour se rendre à l'agora pour la projection des courts métrages de Kino'00
Je ne sais plus si j'ai écrit que YT tient son nom de l'héroïne du roman de Neal Stephenson, le Samouraï virtuel, qui a inspiré Second Life à Philippe Rosedale
Le festival du Nouveau Cinema est sous le signe de 42. Chiffre ésotérique, emblématique de la cyberculture.
(il faut taper dans google : the answer to life the universe and everything
et la réponse qui apparait est 42.... c'est LA réponse.)
Je me demande si c'est volontaire....
Il y a foule, la salle est comble.
Les courts métrages sont excellents. Très bien réalisés, et souvent droles. Kino'00 c'est top.
Je viens de discuter avec la nøøcapitaine en chef, la directrice générale Marie Eve Lavoie qui m'a précisé pas mal de points.
Ce qui caractérise Kino c'est que c'est plus un "événement" de production cinématographique qui dure plusieurs semaines ... qu'une présentation d'oeuvres variées d'un festival artistique classique. Marie Eve Lavoie, préfère utiliser le néologisme de Kino Kabaret qui prête moins à confusion.
Le Kino Kabaret bénéficie d'aides financières, moitié étatiques, moitié privées qui lui permettent de louer des équipements professionnels de tournage cinématographiques, et de salarier cinq assistants de réalisation et de production. C'est la 12eme édition, et chaque année Kino accueil 36 nøønautes qui réalisent chacun un des courts-métrages présentés.
Les nøømatelots sont sélectionnés, plus sur des critères relatifs à leur expérience, personnalité, activités, que sur leur scénario ou projet qui peut évoluer radicalement, car une fois sélectionnés ils ont carte blanche. Il n'y a pas de contrôle du contenu de leurs projets. S'il devait être estimé, l'apport du Kino est estimé entre 5 et 20 000$. Et le quart des réalisateurs ajoute des moyens techniques personnels à la production de leurs films. A part les droits de diffusion pour Kino, tous les droits des oeuvres appartiennent à leurs auteurs qui en font ce qu'ils veulent.
Kino au quotidien, est un mélange de fab lab, d'espace de coworking, et de game jam qui dure plusieurs semaines .
Comme des nøømatelots embarqués dans un même navire, je peux percevoir une émulation collective quotidienne certainement très inspirante et motivante. On sent une forte densité de transmission informationnelle horizontale à l'oeuvre, avec beaucoup d'intensité émotionnelle partagée. D'ailleurs, pour le recrutement de cette année les réalisateurs doivent faire parti d'un groupe de trois au préalable qui vont se suivre et se conseiller par la suite sur leurs projets.
Si je faisais une transposition au niveau d'un festival de création vidéo et numérique, il faudrait installer des salles de montage et des outils de production numériques performants accessibles aux participants pendant plusieurs semaines, avec une logistique d'aide à la production afin qu'ils réalisent des oeuvres numériques courtes, ou simples de qualité... sur des Caves, des Oculus Rifts, des Kinects, des interfaces neurales directes, des installations multimedia, avec dispositifs arduino ou autre...
Dans la cour, devant l'agora, il y a un dispositif à noosphériser le réel en continu. Un cadre installé qui dématérialise de façon métaphorique.
ça me fait penser au passage de l'age mécanique à l'age électrique de Marshall Mac Luhan.
Pendant l'age mécanique, qui était très analytique du fait du déterminisme de l'écriture comme vecteur informationnel de masse prépondérant, les relations au cyberespace et à la nøøsphère étaient toujours "encadrées". Comme si nous avions peur de confondre imaginaire et réalité, et qu'il fallait toujours formaliser une frontière entre le matériel et l'immatériel. A l'age électrique, la relation à l'information a cessé d'etre linéaire, pour devenir discontinue, englobante, tactile.. et les cadres ont disparu, les frontières entre imaginaire et réalité se sont faite plus ténues.
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